La détermination de la peine in situ: comment s'y prendre ?

Françoise Vanhamme, docteure en criminologie de l’Université Libre de Bruxelles, est professeure au Département de criminologie de l’Université d’Ottawa et co-directrice du Laboratoire d’études et de recherche sur la justice. Elle travaille principalement sur l’administration de la justice pénale et le processus de détermination de la peine. Elle a publié récemment « La recherche en sentencing : un survol contextualisé » (avec Kristel Beyens, Déviance et Société, 2007, 31, 2) ; « La rationalité de la peine. Une approche sociocognitive des tribunaux correctionnels » (Revue de droit pénal et de criminologie 2006, février) ; « Regards croisés sur les juges. Contexte et pratiques », in MARY, P. (Dir.), Le système pénal en Belgique. Bilan critique des connaissances (Bruxelles, Bruylant, 2002) ainsi qu’une discussion méthodologique sur l’étude du sentencing comme pratique sociale (avec Kristel Beyens, Tijdschrift voor Criminologie, 2008, 50, 4).

Fernanda Prates est étudiante au doctorat à l’École de criminologie.

Lundi 6 avril 2009 
11h45 à 13h00 
Pavillon Lionel Groulx, 3150 rue Jean-Brillant
Salle C-4141

Résumé de la conférence : L’activité judiciaire pénale est depuis longtemps un important objet d’analyse des sciences sociales. Étudiée souvent sous l’angle de sa production jurisprudentielle ainsi qu’en relation aux changements de la politique criminelle, elle reste encore peu étudiée à partir des pratiques professionnelles quotidiennes de ses acteurs. Pourtant, cette approche permettrait de reconnaître dans les faits eux-mêmes la façon dont ces pratiques modèlent le fonctionnement de la justice pénale et forgent, par conséquent, la mise en place de la peine.

Dans cet esprit, l’exposé présentera un bref bilan des terrains d’observation réalisés par les auteurs auprès des juges pénaux belges et brésiliens, notamment en ce qui concerne les spécificités, les avantages, ainsi que les limites des méthodes employées dans cette démarche. Les auteurs discuteront aussi de l’apport d’une approche pragmatique pour l'étude de l’activité judiciaire pénale.