La mobilisation internationale contre les places offshore : de la stigmatisation à l'intégration

Thierry Godefroy
(CESDIP-CNRS), économiste
Jeudi 12 octobre 2006
11h30 à 13h
CICC, 3150, rue Jean-Brillant, local C-4141

Chercheur au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les instituions pénales (CESDIP-CNRS), il travaille sur les rapports entre économie, justice et délinquance, notamment les questions d'économie informelle, de délinquances économi-ques et financières et blanchiment.

La mobilisation soudaine et unanime de l'été 2000 contre les places offshore avec la publication de trois listes par le GAFI, l'OCDE et le Forum de Stabilité Financière (FSF) est un événement qui paraît sans précédent pour la prise de conscience publique qu'il manifeste et la stigmatisation qu'il semble annoncer. Après avoir été pendant longtemps un enjeu de peu de poids, après avoir été porté par le mouvement de libéralisation de l'économie au cours des années quatre-vingt, l'existence des places offshore a pu sembler menacée.

Force est de constater que ces territoires sont loin d'avoir disparu, qu'en dehors de quelques marginaux peu ont été réellement inquiétés, que les plus performants ont intégré le jeu de l'économie mondiale et se sont développés, que le concept s'est généralisé notamment aux emplois et que les offres de services se sont diversifiés au point qu'il devient problématique aux grands acteurs transnationaux de s'en passer.

Cette présentation s'appuie sur le travail réalisé avec Pierre Lascoumes (CEVIPOF-CNRS) et publié aux Éditions La Découverte (2004), Le Capitalisme Clandestin.