L’exploitation des traces matérielles dans une optique de renseignement

Pierre Esseiva est professeur assistant à l’Ecole des sciences criminelles de l’Université de Lausanne depuis 2003. Ses activités de recherches sont principalement orientées vers l’étude des produits stupéfiants et leur analyse dans une optique forensique en tant qu’outil de lutte contre le trafic illicite. Un intérêt tout particulier est porté à la définition du rôle de l’expert forensique mandaté par un magistrat en vue de l’aider à qualifier une infraction et à structurer la preuve ainsi qu’à la structuration et compréhension du potentiel informatif des produits stupéfiants saisis pour comprendre le phénomène criminel et suggérer des pistes d’enquête.

Pierre Esseiva a également travaillé durant 5 ans comme inspecteur scientifique au sein d’un service scientifique d’une police cantonale suisse où il a été confronté au travail du policier de terrain.

Résumé de la conférence : Cet exposé propose de décrire l’utilisation des traces matérielles dans une optique de renseignement en discutant de quelques exemples de processus qui ont été déployés et utilisés avec succès dans le cadre d’enquêtes policières.

Des exemples particuliers basés sur le potentiel de renseignement de divers types de traces (ADN, stupéfiants, traces de semelle) seront présentés en expliquant les stratégies mises en place au niveau de la modélisation de l’information et de son intégration au sein des forces de police. Un intérêt tout particulier sera porté au domaine des banques de données, qui deviennent de plus en plus gigantesques et dont la portée se veut nationale voire internationale. Une discussion relative à ces enjeux d’harmonisation sera proposée en regard des aspects de gestion et d’interprétation de l’information à disposition et des problématiques rencontrées par le monde policier quant à son utilisation et sa compréhension.