Colloque

11 décembre 2025 - 9h30 à 12h00

Introduction à l’inférence causale

DEMI-JOURNÉE SCIENTIFIQUE

Ce colloque, organisé par la Chaire de recherche sur la prévention de la violence armée, propose une introduction accessible et structurée aux fondements de l’inférence causale en criminologie et en sciences sociales. À travers trois présentations complémentaires, cette demi-journée permettra aux participantes et participants de mieux comprendre comment déterminer si une intervention produit réellement un effet, d’identifier les principales menaces à la validité des résultats et de découvrir des approches quasi-expérimentales utilisées dans l’évaluation de projets de prévention du crime.

Cette activité gratuite s’adresse aux personnes œuvrant dans le domaine de la criminologie, de l’analyse de politiques publiques, de l’évaluation de programmes ou de la recherche appliquée souhaitant approfondir leurs connaissances en méthodologie.

Jeudi 11 décembre de 9 h 30 à 12 h, à l’Université de Montréal, Local C-7149, Pavillon Lionel-Groulx, 3150 rue Jean-Brillant et en ligne (TEAMS)

INSCRIPTION REQUISE

Lien pour participer à distance

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Résumé :

L’inférence causale désigne l’ensemble des méthodes et raisonnement permettant de déterminer si une cause entraine réellement un effet et d’estimer l’ampleur de cet effet. Nous avons tous entendu parler de quelques règles simples : 1) X doit précéder Y, 2) l’effet n’est pas dû au hasard – la relation est statistiquement significative, et 3) une explication plausible met X en relation avec Y. Les théories de l’inférence causale en sciences sociales et en criminologie plus particulièrement ont gagné en popularité de concert avec l’intérêt d’identifier les meilleures pratiques de prévention et contrôle de la criminalité. Le rapport du Maryland publié en 1997 a marqué un point tournant en criminologie en proposant une démarche pour identifier les meilleures pratiques pour lutter contre le crime. Le rapport du Maryland constate notamment qu’il existe peu d’essais randomisés en criminologie, ce qui est attendu lorsque des projets sont implantés dans des environnements non-contrôlés. Plusieurs stratégies ont depuis été développés pour évaluer les projets à l’aide de devis quasi-expérimentaux. Ce séminaire propose ainsi d’introduire les participants aux notions de base de l’inférence causale. Ce séminaire abordera notamment les principales menaces à la validité des résultats – empêchant ainsi d’affirmer que X cause Y – ainsi que les notions de base de l’inférence causale. Le séminaire se termine par la présentation de quelques approches quasi-expérimentales qui ont été utilisées à l’École criminologie dans le cadre d’évaluation de projets de prévention du crime.


Horaire de la demi-journée

9 h 30 à 10 h : Quelles sont les principales menaces à la validité des résultats des évaluations ?

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Par Étienne Blais, PhD Professeur École de criminologie - Université de Montréal Chercheur régulier – Centre international de criminologie comparée

Résumé: Quelles sont les principales menaces à la validité des résultats dans le cadre des évaluations des mesures de prévention du crime ou de politiques pénales ? En quelques minutes, cette présentation brosse un portrait des différents types de validité dans le cadre d’évaluation de programme. Il est notamment question de la validité interne, de la validité de construit, de la validité des conclusions statistiques, de la validité descriptive et de la validité externe. Des exemples illustreront concrètement les enjeux associés aux différents types de validité.


10 h à 11 h : Mesurer l’impact: les bases de la causalité en sciences sociales

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Par William Arbour, PhD Professeur Département de sciences économiques – Université de Montréal Chercheur régulier – Centre international de criminologie comparée

Résumé: Comment peut-on affirmer qu’une intervention a réellement eu un impact ? Alors que les essais randomisés contrôlés représentent la référence en médecine, ils sont souvent impossibles à mettre en oeuvre en sciences sociales, où les interventions se déroulent dans des contextes complexes et où la randomisation n’est généralement pas réalisable. Cette présentation introduira les principaux concepts liés à l’inférence causale et expliquera pourquoi l’estimation d’un effet causal exige plus que de simples comparaisons avant/après ou entre groupes. Nous proposerons un cadre analytique pour identifier les différentes sources de biais, discuter des menaces à l’identification et réfléchir à la plausibilité des hypothèses nécessaires pour tirer des conclusions crédibles.


11h00 à 12h00 : L’inférence causale en action : stratégies et exemples en matière d’évaluation de projets en prévention du crime

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Par Étienne Blais, PhD Professeur École de criminologie - Université de Montréal Chercheur régulier – Centre international de criminologie comparée

Résumé: Nous avons rarement le luxe d’élaborer à l’avance un plan d’évaluation d’un projet en prévention du crime. Des partenaires nous interpellent en nous disant qu’ils aimeraient évaluer leurs projets qui sont présentement offerts à différents bénéficiaires. D’emblée, il faut oublier l’essai randomisé et nous nous exposons automatiquement à plusieurs défis. Cette présentation introduit les participants à deux stratégies utilisées pour écarter différentes menaces potentielles à la validité. Premièrement, l’appariment des unités des groupes témoin et expérimental, sur la base du score de propension, est abordé. Il s’agit d’une méthode qui vise à reproduire les conditions de l’essai randomisé en assurant que les participants des groupes témoin et expérimental aient la même chance d’être exposés à l’intervention. Des exemples sont tirés d’évaluations de projets d’équipes spécialisées intervenant en situation de crise dans l’espace public. Deuxièmement, il est question des séries chronologiques interrompues et de leurs différentes variantes. Il s’agit d’un devis quasiexpérimental souvent utilisé en criminologie et qui permet notamment de contrôler pour toute tendance du crime précédant l’introduction d’une intervention. Différents exemples sont employés pour illustrer l’utilité de cette stratégie, incluant l’évaluation de projets policiers en matière de sécurité routière ou l’évaluation de loi en matière de contrôle des armes à feu.

Événements

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