Effet de la présence policière dans les écoles sur la délinquance : résultats d'une synthèse systématique

Présentation: Étienne Blais, chercheur au CICC et chercheur affilié à l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ)

Réplique: Marie-Pier Gagné, étudiante niveau M.Sc., École de criminologie, affiliée également à l'INSPQ

23 janvier 2008 
11h45 à 13h00
Pavillon Lionel Groulx, 3150 rue Jean-Brillant, salle C-4141

Résumé de la conférence : Notre présentation traite de l’effet des programmes policiers sur la délinquance en milieu scolaire. Nous décrivons tout d'abord les divers programmes policiers implantés dans ce milieu et par la suite, nous évaluons, en suivant les étapes de la synthèse systématique, l’effet des programmes policiers sur la délinquance en milieu scolaire.

Une méta-analyse des programmes DARE (Drug Abuse Resistance Education) et GREAT (Gang Resistance Education and Training) démontre que ces derniers n’ont qu’un effet marginal sur la délinquance. D’autre part, les policiers ressources assignés à une école ou commission scolaire (School Resource Officer - SRO) et les agents de liaison (School Liaison Officer – SLO) ne seraient pas plus efficaces. Bien que plusieurs évaluations rapportent une diminution de la délinquance des suites de l’implantation du programme policier en milieu scolaire, les méthodologies comportent de nombreuses limites qui remettent en question la validité des résultats. D’ailleurs, les études les plus rigoureuses obtiennent les résultats les plus pessimistes. D’autres évaluations basées sur des protocoles rigoureux sont requises pour évaluer avec validité les effets des programmes policiers sur la délinquance en milieu scolaire.