Mercredi 18 octobre 2006
11h30 à 13h
CICC
Université de Montréal
3150, rue Jean-Brillant
local C-4141
Céline Bellot, professeure École de service social, Université de Montréal.
L'intervention autour de l'itinérance oscille historiquement entre l'aide et le contrôle. Si l'itinérance n'est pas un délit en soi, à Montréal, les stratégies de tolérance zéro, développées depuis les années 1990 ont permis d'utiliser des règlements municipaux ou des législations provinciales pour soutenir la répression des populations itinérantes. Ces règles de droit définissent comme incivilités des comportements généraux comme le fait de consommer de l'alcool sur la voie publique, le fait de flâner dans la rue. Si ces faits peuvent être reprochés à la population en général, il semble que les personnes itinérantes soient particulièrement visées. Or, en s'appuyant sur des infractions pénales plutôt que criminelles, la judiciarisation n'apparaît pas dans les chiffres officiels de la criminalité. Une étude menée sur les contraventions émises auprès des populations itinérantes a permis cependant de dresser les constats suivants : augmentation de la judiciarisation, recours généralisé à l'incarcération pour non paiement d'amende et accroissement des coûts pour le système pénal et les populations itinérantes. L'objectif de cette communication est dans un premier temps de présenter ces résultats et de montrer comment cette judiciarisation soustrait les personnes itinérantes des protections habituelles du droit tout en les conduisant vers la prison.
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