Dans cet article, nous analysons l’expérience et les préoccupations des agents correctionnels (AC) canadiens fédéraux concernant leur environnement de travail. En nous appuyant sur la géographie carcérale, et en reconnaissant l’importance des liens entre l’architecture, les aménagements physiques et l’expérience vécue de l’espace, nous avons étudié l’effet de la lumière (ou de son absence) sur l’environnement de travail et le bien-être des AC. Les participants dont les propos sont rapportés dans cet article (n = 60) ont été recrutés dans le cadre d’une vaste étude longitudinale (Ricciardelli et al., 2021). Après avoir constaté que l’accès limité à la lumière naturelle est souvent justifié par des considérations liées à la sécurité, nous avons dans un premier temps analysé l’incidence de cette absence de lumière naturelle sur l’expérience de travail et sur la santé et le bien-être des AC. Nous avons ensuite examiné les mesures alternatives permettant de répondre aux enjeux de sécurité en ayant recours à des sources excessives de lumière. Ces deux aspects nous permettent de reconnaître l’existence d’un problème de lumière propre au milieu carcéral. Bien que l’accès à la lumière naturelle soit strictement contrôlé, on constate néanmoins que la lumière constitue, par nature, un aspect particulièrement difficile à réguler en milieu carcéral. Les résultats de cette étude permettent de mettre en évidence les problèmes liés à la diffusion de la lumière dans l’espace carcéral et de souligner les effets pervers de l’environnement carcéral sur les conditions de soins. Nous concluons cet article en énonçant des recommandations concernant les aménagements de la lumière et l’amélioration des conditions dans lesquelles se retrouvent les AC et les prisonniers.
Ce dix-neuvième épisode interroge James Gacek.
Lire l’article sur Érudit : https://doi.org/10.7202/1107598ar
Criminologie est une revue de recherche scientifique avec comité de lecture (peer reviewed). Elle s'adresse aux scientifiques et aux professionnels de la justice pénale, présente des dossiers thématiques construits autour des préoccupations et des intérêts actuels des criminologues québécois, canadiens, étatsuniens et européens.
Pour la première fois depuis sa création, la revue Criminologie porte son attention, dans ce numéro thématique (Volume 52, numéro 1), sur ces personnes qui n’ont pas enfreint les normes pénales, ni ne sont des victimes de ces infractions, ni même des agents qui influencent, modifient ou appliquent ces normes. Ce qui les identifie, malgré elles, comme une population hétérogène que la criminologie se doit de mieux connaître, ce sont leurs liens familiaux et affectifs avec une personne judiciarisée.
Voici trois épisodes interrogeant plusieurs de nos auteures sur leurs articles rédigés pour ce numéro.
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