Les tribunaux de santé mentale (TSM) visent à offrir des services adaptés, réduire la récidive pénale et favoriser la réinsertion sociale des personnes criminalisées et incarcérées vivant avec un trouble mental. Cependant, des études américaines montrent que leur efficacité dépend de l’achèvement des programmes. Au Québec, ces TSM ont pris l’appellation de Programme d’accompagnement justice et santé mentale (PAJ-SM). Basée sur un échantillon de 6 PAJ-SM et 516 participants, cette étude analyse l’effet de 30 variables indépendantes (caractéristiques des participants, objectifs ciblés, services reçus, conditions imposées et processus judiciaire) sur l’achèvement pour contribuer à l’avancement des connaissances sur ces programmes. Les résultats de modèles de régressions logistiques révèlent que les participants qui utilisent des services médicaux ou psychosociaux et des services de soutien à l’intégration sociale sont plus susceptibles de terminer le programme. Les délais entre les audiences PAJ-SM agissent comme modérateurs entre l’utilisation des services et l’achèvement des programmes. En clarifiant les éléments qui favorisent ou entravent l’achèvement, les résultats offrent des pistes de recommandations au sujet de l’encadrement et du soutien des participants.
Ce cinquante-huitième épisode interroge Maude Boucher-Réhel.
Plus de détails :

Criminologie est une revue de recherche scientifique avec comité de lecture (peer reviewed). Elle s'adresse aux scientifiques et aux professionnels de la justice pénale, présente des dossiers thématiques construits autour des préoccupations et des intérêts actuels des criminologues québécois, canadiens, étatsuniens et européens.
Pour la première fois depuis sa création, la revue Criminologie porte son attention, dans ce numéro thématique (Volume 52, numéro 1), sur ces personnes qui n’ont pas enfreint les normes pénales, ni ne sont des victimes de ces infractions, ni même des agents qui influencent, modifient ou appliquent ces normes. Ce qui les identifie, malgré elles, comme une population hétérogène que la criminologie se doit de mieux connaître, ce sont leurs liens familiaux et affectifs avec une personne judiciarisée.
Voici trois épisodes interrogeant plusieurs de nos auteures sur leurs articles rédigés pour ce numéro.
Attention - Votre version d'Internet Explorer est vieille de 20 ans et peut ne pas vous offrir une expérience optimale sur le site du CICC. Veuillez mettre à jour votre ordinateur pour une expérience optimale. Nous vous recommandons Firefox ou Chrome, ou encore ChromeFrame si vous êtes dans un environnement corporatif ou académique dans lequel vous ne pouvez pas mettre à jour Internet Explorer.