La fugue en centre de réadaptation inquiète les autorités et les familles, car elle interfère avec les efforts de réadaptation en cours et expose les jeunes fugueurs à diverses situations pouvant mettre leur sécurité ou leur développement à risque. Bien que la multitude de facteurs menant à la fugue et les conséquences qui en découlent complexifient l’intervention, ces éléments représentent de potentiels leviers d’intervention méritant qu’on s’y attarde. Il est toutefois nécessaire de les contextualiser en documentant les expériences vécues lors des fugues. À l’aide d’entrevues effectuées auprès d’un échantillon de 15 jeunes fugueurs de sexe masculin hébergés en centre de réadaptation (15-17 ans), la présente étude qualitative vise d’abord à décrire l’expérience vécue lors des fugues pour ensuite explorer l’influence du contexte de ces épisodes (avant et pendant) sur les expériences rapportées. Une analyse thématique des transcriptions des verbatims a fait ressortir différentes situations à risque rapportées par les jeunes fugueurs et a permis de faire émerger quatre profils d’expérience lors des épisodes de fugue qui se distinguent sur la base de leurs expériences vécues. Tous les profils expriment une insatisfaction en ce qui concerne le contexte de placement et une prédominance du contexte relationnel dans les expériences mentionnées. Ces résultats mettent de l’avant l’importance de saisir les moments d’instabilité (p. ex., modification d’une autorisation de sortie) et de prendre en considération les expériences propres aux différents profils lors des interventions.
Ce vingtième épisode interroge Sophie Couture.
Lire l’article sur Érudit : https://doi.org/10.7202/1099011ar
Criminologie est une revue de recherche scientifique avec comité de lecture (peer reviewed). Elle s'adresse aux scientifiques et aux professionnels de la justice pénale, présente des dossiers thématiques construits autour des préoccupations et des intérêts actuels des criminologues québécois, canadiens, étatsuniens et européens.
Pour la première fois depuis sa création, la revue Criminologie porte son attention, dans ce numéro thématique (Volume 52, numéro 1), sur ces personnes qui n’ont pas enfreint les normes pénales, ni ne sont des victimes de ces infractions, ni même des agents qui influencent, modifient ou appliquent ces normes. Ce qui les identifie, malgré elles, comme une population hétérogène que la criminologie se doit de mieux connaître, ce sont leurs liens familiaux et affectifs avec une personne judiciarisée.
Voici trois épisodes interrogeant plusieurs de nos auteures sur leurs articles rédigés pour ce numéro.
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